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Figure emblématique et éclectique du monde du spectacle, Sergio, lié à la famille Bouglione depuis 45 ans, restera à jamais le monsieur Loyal du Cirque d’Hiver. À l’occasion du 20e anniversaire du Festival du Cirque de Massy, il revêtira une fois encore son habit de lumière... « T’as fini de faire le clown ! » Combien de fois le petit Serge aura-t-il entendu cette semonce ? Ses parents se font très vite une raison.
Non seulement leur fils veut faire le clown mais il est véritablement fasciné par cet univers magique dès ses cinq ans. Une vocation précoce qu’il compare à la foi religieuse chevillée au cœur depuis son plus jeune âge. Armé et fort de ces deux convictions, encouragé par des parents ouverts, Serge va faire « le forcing » chez les Bouglione ; ils l’engagent au Cirque d’Hiver l'année de ses quinze ans.
Serge Drouard devient Sergio. Garçon de piste, garçon de cage, clown, présentateur de fauves et monsieur Loyal, cet artiste sait tout faire ou presque sous un chapiteau « sauf les disciplines aériennes ! » Benjamin du Conservatoire National d’Art Dramatique, il y croise des professeurs illustres et des camarades facétieux, comme Francis Huster qui suit les cours dans la tenue d’Adam pour amuser la galerie ! Sergio rejoindra le célèbre Barnum aux États-Unis et surtout le Festival International du Cirque de Monaco dont SAS le prince Rainier lui confie les rênes.
Il accepte de mener les revues du Paradis Latin pendant plus d’une décennie puis se produit au Royal Palace de Kirrwiller. S’il a quitté la piste en février 2011, cet homme d’esprit poursuit sa carrière au cabaret avec des billets d’humeur et des parodies désopilantes dans la plus pure tradition des chansonniers. Sergio relate avec une verve réjouissante, parfois corrosive, mille et un souvenirs. Il règle son compte à une Église qu’il juge « à côté de la plaque », égratigne le petit écran, revient une fois pour toutes sur la condition animale au cirque.
Il évoque sa vie de saltimbanque comblé mais aussi de tragiques accidents, son amitié indéfectible pour Alain Delon, Jean Richard et Line Renaud, son tendre attachement à Jean Marais et Thierry Le Luron... La loyauté n’excluant pas la franchise, son récit n’en est que plus jubilatoire.