En cours de chargement...
«J'ai attendu que maman remonte le passage souterrain, mais elle n'est pas réapparue. La porte du train s'est refermée. Le train ne partait pas. Elle avait encore une chance de faire demi-tour. Mais J'ai bien compris qu'elle ne ferait plus Jamais demi-tour. Voilà. C'est ce Jour-là. Je ne sais pas quel jour était ce jour. Maman était trop pressée. Mais, ce Jour-là, maman et moi, nous nous sommes perdus pour toujours».
Lucien a sept ans et vit avec sa mère, qui se montre peu affectueuse envers lui. Elle n'arrive pas à se remettre de l'abandon du père de l'enfant. Un jour, elle se résout à envoyer Lucien dans une famille d'accueil pour les vacances. Elle abandonne son fils dans le train, sans même prendre le temps de lui dire au revoir... Les monologues intérieurs, ceux de Lucien comme ceux de sa maman d'accueil, donnent une grande force au récit.
Et la façon qu'a Lucien de prendre au pied de la lettre toutes les expressions adultes et le regard naïf qu'il porte sur le monde qui l'entoure confèrent au roman la légèreté nécessaire pour rendre soutenable la grande émotion qui s'en dégage.