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Quand la grand-mère du narrateur était une jeune fille, il y avait la guerre. C’est à cette époque qu’elle rencontre Budy Slim, un soldat afro américain débarquéen Normandie avec pour seules armes, sa guitare et sa voix profonde. Avec Budy Slim, elle découvre le blues et l’amour. Mais bientôt Budy Slim repart aux Etats-Unis avec son régiment, la laissant avec un grand vide dans le coeur et un grand plein dans le ventre… Depuis ce jour, elle aussi, tous les jours, elle chante le blues… Et lorsque, bien des années après, on lui confie la guitare de Budy Slim, mort dans des émeutes raciales, elle est plus que jamais habitée par le blues.
Aujourd’hui, grand-mère a quatre-vingt-six ans, elle entend mal, sa mémoire lui fait des tours et elle a du mal à monter les escaliers… mais elle branche sa guitare électrique et chante le blues ! Le destin singulier de cette femme est raconté par Simon Martin avec beaucoup de subtilité et d’humour et l’on surprend plusieurs fois son regard tendre et admiratif pour ce personnage entre fiction et réalité.
Un récit porté par les images de Bertrand Dubois, où chaque détail vient en écho du texte : les titres des journaux, les portraits accrochés au mur, l’évolution des postes de radio et, bien sûr, l’âge de la grand-mère sont autant de preuves du passage du temps... « La grand-mère d’Adèle fait les meilleures crêpes du quartier, (…) la grand-mère de Damien fait de la gym dans l’eau et celle d’Eliane du vélo.
Ma grand-mère, elle, chante le blues. » Ma grand-mère chante le blues dresse le portrait à la fois tendre et fort d’une femme au coeur d’une histoire d’amour singulière et au coeur de l’histoire, celle de la Seconde Guerre mondiale, celle des Noirs américains et celle du blues…