Cette nouvelle édition de Ma Solange, comment t'écrire mon désastre, Alex Roux rassemble aujourd'hui en un livre unique la somme d'une œuvre qui, en s'inventant au fil de quatre années de " livraisons ", a fait naître une forme littéraire atypique : le feuilleton théâtral. Au cours des pages, le théâtre d'Alex Roux prend corps, engendrant près de deux mille figures, êtres d'écriture destinés dans le même temps à la scène. À propos de ce texte fleuve, le metteur en scène Robert Cantarella a écrit, comme une manière de mode d'emploi ou d'entrée dans l'écriture de Noëlle Renaude : " Ouvrez. Il faut débuter comme ça, en regardant les pages de loin, en feuilletant, en " feuilletonnant ". Vous verrez les séquences, les découpes, les lieux où se loger le temps d'une escale ou d'une prise, selon votre humeur. En y regardant de plus près, au plus près, comme pour remonter les vents, vous entendrez la fouille : le lieu commun, le registre, la chronique, les familles, les sources du mot, les replis de nos effusions, les écorchures de nos sensations, mises en rythme, les fuyantes lignes de vie. Et si ce texte (en déversant son ciel ?) retenait la vie au fil du conte ? Comme si, au moment de la fin de l'Histoire (Où est l'histoire ?), devait s'éteindre le vivant ? " Œuvre insolite, à lire autant qu'à jouer, Ma Solange s'affirme comme un étonnant roman théâtral.