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Avec "Magnificat", nous entrons dans une cathédrale de chair sur la pointe des pieds, la parole est corps et souffle. Tout est louange, ferveur et beauté. La mémoire se fait chant, une « symphonie nous sauve du monde ». Écriture toute en somptuosité qui s'incarne dans ces lieux de grâce. Un royaume où les mots se déploient avec l'amplitude du cantique. Nous sommes face à ce qui dépasse : célébration de la vie et de la mort, appel du souffle et du ravissement.
Tout est vacillement, parole murmurée mêlant à dessein sacré et profane. C'est ainsi que "Magnificat" nous montre comment nous rapprocher de l'éternité, éternité volée à l'anéantissement. À travers les voyages, la recherche du rouge parfait, les gestes quotidiens des petits métiers nobles comme de longues rogations païennes pour retarder la mort.