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Tout commence avec l'innocente Marie Granville, servante
d'une riche ferme du Cotentin. L'admirable portrait de cette
ingénue ouvre un roman gigogne qui se déploie de chapitre en
chapitre. C'est ainsi qu'on découvre les Vuillard et les
Lamaury, le procureur Darban, l'avocat Laribière et ses
réceptions tristes sous l'Occupation. Au gré des folies de
l'adolescence, du jeu sans fin des fiançailles, des petits et
grands désastres du mariage bourgeois, on ressort bouleversé
par les figures de femmes qui habitent ce roman limpide,
construit par bonds et retours fulgurants, comme pour tout
saisir de l'appel désespéré du désir, tandis que le bonheur se
dérobe comme un rêve d'enfance.
Fresque aux abords feutrés,
soudain déchirante, Mai en automne restitue avec une
incroyable acuité romanesque l'éclat brut des passions, cette
pure énergie qui ébranle les êtres jusque-là suspendus au
simple égarement de la vie qui passe. Un premier roman
magistral.