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Si les illustrations du Traité d'Arpentage ont fait depuis longtemps sa célébrité, elles vont jusqu'ici reçu le plus souvent que des commentaires fantaisistes. Il aura fallu près de six siècles après la mort de leur auteur pour qu'une traduction du texte qu'elles appuient soit offerte ici aux curieux, avec les notes et commentaires exigés par la langue, l'occitan médiéval, et la technicité du propos.
Ni le titre donné au manuscrit après la perte du folio I, ni celui qui apparaît ailleurs, La sierra de destrar e la sierra d'atermenar, ne laissent deviner la diversité des sujets abordés, car on attend de l'arpenteur bien plus que le mesurage des terres. Pour qu'il sache partager une terre en lots carrés de x séterées, Boysset a calculé pour lui, en destre et palm, les côtés des carrés de un à cent séterées.
L'historien saura ainsi qu'au XIVe siècle un artisan-pêcheur arlésien savait extraire une racine carrée. Pour qu'il sache donner de l'élégance à un pilier carré en le faisant passer de quatre à huit faces, une belle figure lui montre les tracés à faire, à l'équerre et au compas, sur un angle du pilier où le lecteur actuel lira que Boysset connaissait le théorème de Pythagore. Et bien plus encore...
Le CAEC de mathématique et le goût pour l'histoire de Magdeleine Motte étaient indispensables pour répondre aux questions : comment, où et de qui Boysset a reçu un savoir qui va au-delà du quadrivium classique et des données astronomiques à jour.