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On a dit de Marc Herrand qu'il avait le génie de l'arrangement vocal et que cet artiste né, musicien dans l'âme, savait peindre avec les voix. Ce qu'il démontrera avec des compositions qui n'ont pas pris une ride plus d'un demi siècle plus tard. Les trois cloches qu'il contribuera à créer avec le Suisse Gilles Jean Vilar reste encore aujourd'hui, avec quelques autres réussites, le morceau de référence d'une Chanson française qui a écrit à l'aube des années cinquante l'une de ses plus belles pages.
Sous sa direction musicale, les Compagnons de la Chanson se hisseront même au premier rang de l'histoire de la chanson mondiale. Après avoir été l'un des personnages les plus importants d'un ensemble voué à devenir l'un des tout premiers groupes d'après-guerre, Marc Herrand a souhaité en mars 1952 devenir l'arrangeur accompagnateur de son épouse Yvette Giraud. Au risque que son histoire de coeur ne soit pas comprise comme elle aurait dû l'être.
Ce portrait que l'ancien humoriste et père du cancre Ernest Jacques Bodoin appuie d'une postface très émouvante et ô combien parlante, se devait de revenir sur le parcours d'un homme dont on a également dit qu'il était l'un des génies de l'arrangement vocal. Après avoir consacré avec Christian Fouinat une biographie aux Compagnons de la Chanson, Louis Pétriac a cette fois-ci voulu brosser le portrait d'un autre de leurs créateurs, dont le départ, en mars 1952, avait été mal perçu.