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L'ouvrage de Max Stirner semble un incontournable de l'histoire des idées philosophiques allemande et pourtant insaisissable du fait de sa facture. Cite-t-on son titre qu'aussitôt on lui associe les auteurs du Vormärz, jeunes hégéliens, dont Marx et Engels qui n'étaient pas encore bien connus, les cercles anarchistes ensuite dont son biographe, John Henry Mackay, mais aussi Frédéric Nietzsche, Georg Adler ou même Günter Anders, Karl Löwith ou Hans Magnus Enzensberger pour n'en citer que quelques-uns.
Pourtant à quel titre les cite-t-on ? Que peut-on retenir d'une oeuvre qui semble plonger ses racines dans le classicisme allemand, mais aussi se nourrir de Hegel pour mieux se différencier en même temps des milieux intellectuels jeunes-hégéliens dont était proche Max Stirner ? L'oeuvre est-elle simplement le reflet des fractures de l'époque ou est-elle en même temps novatrice du fait d'une mise en scène de jeux de langage qui sont autant de jeux de dépendance qu'elle déconstruit ? Et que propose-t-elle alors à cette époque si paradoxale, si ce n'est ces notions que sont "l'unique" et l'"association" ? Autant de questions que les auteurs dont les contributions sont réunies ici essaient de résoudre.