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La magie de Maxim’s réside dans le fait que sa clientèle ne perçoit pas ses changements: elle ne voit que la permanence du lieu. Ainsi, Maxim’s est un élément fort et constitutif de la vie parisienne: à sa façon, il est un acteur et un miroir de la vie parisienne. La légende de Maxim’s commence en 1893 lorsque Maxime Gaillard, garçon de café, ouvre un petit bistrot au 3 de la rue Royale. Passée un jour par hasard, la ravissante jeune parisienne, Irma de Montigny, revient avec ses amies, leurs admirateurs, leurs protecteurs, et c’est ainsi que Maxim’s se retrouve avec une fabuleuse clientèle, mondaine, élégante, brillante.
Endetté, Maxime Gaillard laisse bientôt la place à Eugène Cornuché, lequel fait de Maxim’s un chef-d’oeuvre de l’Art Nouveau, en sollicitant les artistes en vogue de l’école de Nancy. Mais la botte secrète du maître d’hôtel, ce sont les courtisanes qui attirent toute l’élite de la galanterie française, les têtes couronnées, les fortunes et les grands noms du Tout-Paris de ce début de XXe siècle. Cependant, l’époque la plus faste demeure la décennie des années 1950, avec Onassis, Callas, les Windsor, Martine Carol, le cinéaste Max Ophuls… Puis, un soir de 1981, Pierre Cardin se voit proposer par les propriétaires de Maxim’s, Monsieur et Madame Vaudable, de racheter leur restaurant séance tenante.
Dès lors, Maxim’s va connaître un rayonnement international, multipliant les spectacles, les fêtes pour les jeunes… Aujourd’hui, les soirées chez Maxim’s rivalisent de fantaisie, s’ouvrant au monde artistique contemporain qui adore son côté décalé et son atmosphère “si chic”.