Depuis plus de vingt ans, Marc-Antoine de Peretti œuvre dans les banlieues toulousaines. Au moindre malaise, il arrive. Sa serviette à la main, il cavale jour et nuit dans le Mirail où foisonnent l'alcoolisme, la drogue et les maladies contagieuses. Que ce soit dans les coursives des barres en périphérie urbaine, ou lors de la catastrophe d'AZF, en septembre 2001, ou à son cabinet, il répond présent et s'affirme comme l'homme de toutes les situations, de toutes les urgences.
Tour à tour écrivain public, infirmier, médiateur et ami, le toubib soigne, écoute, remplit les feuilles d'impôts et les formalités administratives. Invité aux cérémonies religieuses des Tamouls ou à un méchoui chez ses patients marocains, il s'inscrit dans la famille de chacun de ces déracinés et n'hésite jamais à leur venir en aide. Son témoignage confirme ce qui, depuis l'embrasement des banlieues en octobre 2005, est devenu une évidence les forces de l'ordre ne sauraient suffire à ramener le calme dans ces îlots du désespoir, il faut traiter le mal en profondeur.
Tout cela est, aussi, une affaire de cœur.