"Louvois ne voulait aucune sorte de ménagement. Noailles reçut de lui une lettre (premier octobre) qu'il devait communiquer à messieurs de Saint-Ruth...
Lire la suite
"Louvois ne voulait aucune sorte de ménagement. Noailles reçut de lui une lettre (premier octobre) qu'il devait communiquer à messieurs de Saint-Ruth et Daguesaeau, par laquelle ce ministre blâmait fort la patience que le premier avait eue à l'égard des religionnaires attroupés en armes. "Sa Majesté désire que vous ordonniez à M. de Saint-Ruth d'établir des troupes dans tous les lieux que vous jugerez à propos ; de faire subsister lesdites troupes aux dépens du pays ; de se saisir des coupables, et de les remettre entre les mains de M. Daguesseau, pour leur faire leur procès ; de raser les maisons de ceux qui ont été tués les armes à la main, et de ceux qui ne reviendront pas chez eux après qu'il aura été publié une ordonnance ; que vous lui donniez ordre de faire raser les dix principaux temples du Vivarais ; et, en un mot, de causer une telle désolation dans ledit pays, que l'exemple qui s'y fera contienne les autres religionnaires, et leur apprenne combien il est dangereux de se soulever contre son roi."