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Si le mot "mésologie" date de 1848 et désigne l'"étude des milieux", selon son inventeur Charles Robin, il a depuis acquis une autre dimension méthodologique grâce à Augustin Berque, qui, dépassant le dualisme sujet/objet, n'en fait pas une discipline, mais une perspective qui traverse aussi bien les sciences humaines que les sciences de la nature. Sa connaissance des philosophies grecque, allemande, chinoise, japonaise, lui permet d'enrichir considérablement notre connaissance des interactions entre les éléments constitutifs d'un même ensemble, ce que l'écologie vise, pour saisir en quoi des situations semblables ne sont pas identiques.
En cela, ses développements autour des notions de "médiance", "trajection", "écoumène", "milieu" constituent une avancée théorique qui trouve dans les articles ici rassemblés la manifestation de leur pertinence. L'auteur nous invite à le suivre dans des réflexions sur le privé, le public, le commun à l'ère de l'Anthropocène dans un urbain généralisé. Sur ce point, l'analyse comparatiste qu'il mène entre Orient et Occident, s'avère lumineuse tant sur le plan des concepts que sur celui du décryptage de situations existentielles qui voient chacun, chacune, tenter d'inscrire son destin dans un lieu qui l'accueille sans aucunement le juger.
Là, le lecteur comprend en quoi l'écoumène est bel et bien la possibilité d'habiter la Terre.