Ses amis s’appelaient Georges Bataille, Paul Éluard, Man Ray, Brassaï et elle travaillait dans les studios comme photographe de plateau. Un jour, alors que Jean Renoir tournait Le crime de M Lange, un homme vint lui rendre visite sur le plateau. C’est là, et un peu plus tard aux Deux Magots, que Dora Maar rencontra Picasso. Un amour fou allait naître entre eux et durer cinq ans, les cinq années de la guerre et de l’occupation.
"Et quand l’amour se retira, dit Nicole Avril, il ne resta que la folie". Mais l’affection se prolongea jusqu’à la fin, bien après que Dora fût guérie de ses névroses. C’est Dora Maar qui parle avec les mots de Nicole Avril, et nous comprenons alors, de l’intérieur, cette passion dans un Paris en guerre, à Ménerbes ou à Mougins, dans l’atelier des femmes aux mille portraits (dont celui de Guernica en porteuse de torche) et ce génie imprévisible devant qui, disait-elle, ne figurait que Dieu.
Ce très grand succès de librairie restera comme une des plus belles histoires "d’art et d’amour".