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Une appréhension critique du déséquilibre mental. A chacun sa trajectoire, ses problèmes, son mode de vie. Voilà ce à quoi je dois d'abord m'habituer ou plutôt me conformer. De fait, comment parler de fous tout simplement ? Comment évoquer ces personnes de façon trop générale, sans s'interroger sur ce qui les différencie, ou les spécifie ? Qui décide de qui est fou ? Ou, de quoi est finalement faite la folie ? En effet, en y pensant de plus en plus, je me fais la conviction que les personnes comme mon ami, ces gens que l'on qualifie de fous ou que l'on considère comme tels, ont quelque chose que nous ignorons.
Certes, il n'y a aucun doute, le commun de leurs traits de caractère est de ne rien faire selon les normes consacrées, de se comporter de manière à susciter des interrogations par rapport aux codes intelligents et civilisés de la société. Mais au lieu de faire le procès du fou, ne devrions-nous pas plutôt faire le procès de cette société, notre société ?