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Maître Yondo Black, ancien avocat à la Cour à Caen, s'inscrit au Barreau naissant du Cameroun en 1971 et en devient le bâtonnier de 1982 à 1986, le deuxième depuis sa création. Sa passion pour l'avocature et son attachement à la sanctuarisation des lettres de noblesse de cette profession relèvent autant d'une inclination naturelle à défendre la veuve et l'orphelin que d'une quête viscérale de justice qui le porteront dès sa prime jeunesse au coeur des grandes batailles émancipatrices et humanistes qui engagent le Cameroun autant que l'Afrique.
Durant ses jeunes années d'étudiant en France, il s'investit dans la rude bataille pour la souveraineté du Cameroun au sein de l'U.N.E.K comme président ou de la F.E.A.N.F dont il aura été le trésorier. Homme de lois, il est aussi l'homme de son temps. C'est à ce titre qu'en 1990, il initie avec des concitoyens camerounais un "Appel au Peuple" pour le respect du pluralisme démocratique tel qu'inscrit dans la Constitution de l'Etat du Cameroun, mais arbitrairement mis sous le boisseau depuis 1966.
Lui et ses co-accusés seront mis aux arrêts le 19 février 1990. Il sera condamné à 3 ans de prison ferme. Mais sa détermination pour un Cameroun meilleur n'en sera pas altérée. Il publie plusieurs articles engagés dans les médias nationaux et internationaux et s'investit sur le terrain politique pour le rassemblement des forces démocratiques et de progrès dans son pays.