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Après Ce qui ne tue pas, la reine du suspense à l'anglaise déploie l'éventail de son talent dans un roman à énigme digne d'Agatha Christie. La première fois que Jemma se rend au manoir de Polskirrin, c'est pour le mariage du richissime Lucas Jarrett. Jamais elle n'oubliera la vue saisissante de cette demeure dominant la mer, perchée sur un éperon de Cornouailles. Jamais, non plus, elle n'oubliera la vue du corps d'Alex, la soeur tant aimée du marié, échoué sur cette plage de galets, au matin de la cérémonie.
Un an plus tard, elle est de retour à Polskirrin pour célébrer le premier anniversaire de ces noces funestes. Mais, plutôt qu'à une fête, c'est à une réception macabre qu'elle et ses amis sont conviés. Un murder game au raffinement sordide : mêmes personnes, mêmes tenues, même repas... Dans une mise en scène terrifiante, Lucas a recréé la nuit qui a vu mourir sa petite soeur. Jusqu'où le jeune homme est-il prêt à aller pour démasquer le meurtrier d'Alex ? L'effroi gagne Jemma et chacun des convives : l'issue ne peut être que fatale...
Cosy crime.
Murder Game regroupe tous les ingrédients d’un très bon cosy crime : un mariage réunissant d’anciens amis perdus de vue, une grande et belle maison donnant sur la mer, des mensonges calculés, des secrets inavouables... et un meurtre.
L’intrigue coche toutes les cases du genre, le talent de l’auteure se charge du reste.
Et ça fonctionne.
Si je suis restée sur la retenue durant les 150 premières pages, j’ai compris par la suite pourquoi Rachel Abbott avait voulu prendre son temps pour installer son histoire et ses personnages.
L’ambiance colle parfaitement, surtout durant la deuxième moitié où le rythme s’accélère lorsque l’on rentre enfin dans le Murder Game. Il devient alors plus soutenu durant cette seconde période, ce qui est vraiment appréciable.
J’ai deviné, dès la page 200, qui était le coupable, mais cela n’a rien enlevé à l’énorme surprise finale que nous réserve l’auteure.
Celle-là, par contre, je ne l’avais absolument pas vue venir tant Rachel Abbott a su se jouer de moi avec brio !
Les neuf personnages autour desquels l’histoire prend forme ne créent aucune confusion dans l’esprit du lecteur. Ils ont chacun des caractères différents, et des spécificités propres, tant physiques que morales, qui empêchent toute confusion.
J’aurais par contre préféré que cela reste un huis-clos strict, sans implication de l’enquêtrice Stephanie King.
En refermant ce thriller, on ne peut s’empêcher de penser qu’une adaptation pour le cinéma pourrait rencontrer un grand succès, tant pour l’intrigue que pour l’atmosphère qui s’en dégage.
L’auteure nous propose donc un nouveau thriller qui rencontrera sans aucun doute un franc succès, même si, de mon seul point de vue, j’aurais préféré une première partie de roman plus rapide et surtout plus immersive.
Comme la deuxième partie répondait à toutes mes attentes, et que l’une des révélations finales m’a réellement surprise, je le conseille à tous les amateurs du genre, qui y retrouveront tout ce qui fait la renommée de Rachel Abbott.