En cours de chargement...
"La naissance de la nécropole européenne moderne, peut-elle livrer des clefs de lecture des projets contemporains ? La réflexion s ‘appuie sur de nombreux projets de cimetières réalisés ou non, pendant et juste après la période des Lumières, moment d’apparition de ce nouvel espace urbain. C’est un regard d’architecte qui se pose sur la dimension construite du lieu de mémoire. Les autres aspects de la nécropole ont déjà fait l’objet de travaux nourris.
Il s’agit ici de resituer ce sujet dans la lignée d’expérimentations architecturales et de considérer les prémisses d’un urbanisme funéraire. D’un côté, la conception de la nécropole met en évidence une dimension universelle de la forme architecturale autour de laquelle convergent les projets de périodes différentes. D’un autre côté, il apparaît des points de divergences très marqués quant à l’expression de la place que doit avoir le cimetière dans la ville et dans la société.
Ce qui est en jeu est la nécessité de penser un vocabulaire architectural sacré mais neutre, tout autant que de penser un aménagement spécifique aux nécropoles, non calqués sur celle la ville. Il en ressort des manières de penser le projet, ou autrement dit de le « composer », qui annoncent l’émergence de modèles. A cette période, trois attitudes se distinguent, la conception de : cimetière-monument, cimetière-jardin et cimetière-rationnel.
Chacune s’associe à une vision de ce que doit être le cimetière, privilégiant un aspect plus qu’un autre : la mise en scène de la mémoire, de la promenade, ou le stockage funéraire. L’analyse associe le résultat graphique ainsi que les stratégies de présentation aux arguments développés par les architectes pour identifier et comprendre les projets."