Biographie de Simon Gronowski
Simon Gronowski (Bruxelles, 1931) est docteur en droit, avocat au barreau de Bruxelles et témoin de la Shoah auprès de la jeune génération. Il est aussi lauréat 2006 du Grand Prix Condorcet-Aron pour la démocratie. Le 19 avril 1943, Simon et sa maman Chana embarquent dans le 20e convoi au départ de la caserne Dossin de Malines en direction d'Auschwitz. Ils ignorent encore que, dix kilomètres plus loin, trois résistants forceront le train à s'arrêter pour libérer le plus grand nombre de déportés.
Chana profitera de cette intervention pour réveiller son fils et lui intimer de sauter. Ce saut sera le premier d'une série de miracles qui vont sauver la vie de Simon et lui permettront de témoigner soixante ans plus tard. Chana et sa fille aînée, Ita, n'auront pas cette chance. Le 19 septembre 1943, Ita monte à son tour à bord du convoi qui l'emmène à Auschwitz. Elles seront toutes deux tuées dès leur arrivée.
Le père de Simon, Léon, ne s'en remettra jamais. Il mourra de chagrin le 9 juillet 1945. En 2002, Simon trouvera enfin le courage de relater sa douloureuse expérience au sein d'un premier ouvrage intitulé L'enfant du 20e convoi. Koenraad Tinel (Gand, 1954) est sculpteur et dessinateur. Il manie les pinceaux dès son plus jeune âge et commence le piano à cinq ans. En 1944, ses parents s'enfuient avec lui et sa soeur en Allemagne, dans une odyssée à travers les ruines de l'Europe qui restera gravée dans sa mémoire.
Bien qu'il fût un pianiste talentueux, le jeune Koenraad veut devenir artiste plasticien. Il apprend l'art de la sculpture à l'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. A la fin de sa formation, il part en voyage d'étude de six mois en Inde, puis travaille comme dessinateur scientifique pour l'Institut Royal des Sciences Naturelles à Bruxelles. Koenraad Tinel s'initie à toutes les techniques de travail du métal et ouvre sa propre forge.
Depuis 1971, il se consacre entièrement à la sculpture et au dessin. Il accepte un poste de professeur principal du département de sculpture à la Haute Ecole Sint-Lukas de Bruxelles (1972-1999). En 2009, Scheisseimer, un roman graphique sur ses années d'enfance, lui vaut l'admiration générale. Ce livre donnera lieu à plusieurs expositions ainsi qu'à une série de représentations théâtrales en néerlandais et en français.
David Van Reybrouck (Bruges, 1971) est l'un des auteurs les plus marquants de sa génération. Il a étudié l'archéologie et la philosophie aux universités de Louvain et de Cambridge, et obtenu son doctorat à l'université de Leyde. Fouiller dans le passé, réfléchir et analyser : cette démarche constitue l'essence de son travail. Sa première oeuvre de "récit-fiction", De Plaag, est publiée en 2001 et lui vaut le prix de littérature flamande pour auteur débutant en 2002.
Une traduction française parait chez Actes Sud sous le titre Le Fléau en 2008. Slagschaduw, son premier roman, voit le jour en 2007, et est suivi par le monologue de théâtre Missie. Entre-temps, il travaille d'arrache-pied et pendant six ans à son livre Congo. Een geschiedenis, devenu un véritable best-seller et traduit en plusieurs langues. David Van Reybrouck est aussi poète, et fondateur du Collectif bruxellois de poètes.
Depuis 2011, il est président de l'association d'auteurs PEN Flandre. L'année 2011 le voit encore lancer le projet G1000, la plate-forme d'innovation démocratique qui vise à augmenter la participation des citoyens clans le processus décisionnel.