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Recherches archéologiques n°24 Occupations mésolithiques dans la moyenne vallée de la Seine Le site de la rue Farman à Paris Au coeur de Paris, rue Henry-Farman, les fouilles entreprises en 2008 ont permis d'accéder aux niveaux archéologiques des périodes néolithique et mésolithique (-9 000 à -5 000). A cette époque, les derniers groupes de chasseurs-cueilleurs nomades font halte au bord du fleuve.
Les archéologues ont retrouvé les vestiges de leur campement. Près de 18 000 vestiges lithiques et osseux y ont été découverts sur près de 5 000 m2. Silex taillés, os d'animaux, grattoirs et lames semblent indiquer que les chasseurs traitaient ici leur gibier après la chasse. Trois datations radiométriques obtenues à partir d'ossements non brûlés situent cette occupation entre 8 630 et 7 730 avant notre ère.
Grâce aux analyses géomorphologiques et paléoenvironnementales, on a pu reconstituer l'évolution du milieu dans cette portion de la vallée de la Seine, de la fin de la dernière glaciation au début du premier âge du Fer. A l'époque mésolithique, le milieu était relativement ouvert et stable, car épargné par les débordements de la Seine. A l'endroit du site fouillé s'étendait une prairie à végétation basse.
La tracéologie réalisée sur des objets (en silex ; en os) révèle des activités peu mises en évidence jusqu'alors : travail des matières dures animales et des végétaux. Les résidus osseux proviennent de phases de traitement du gibier : boucherie, découpe, travail des peaux. Ces activités ainsi que l'absence fréquente de certaines parties squelettiques des animaux mènent à interpréter le site comme un lieu d'occupations brèves et répétées.
Ce sont les plus anciens vestiges parisiens découverts à ce jour.