A la fin de sa vie, Edgar Allan Poe disparaît pendant cinq jours. On sait seulement qu'il s'est embarqué à bord d'un vapeur à Norfolk et qu'un éditeur de ses amis l'a retrouvé à Baltimore, ivre mort, sur le plancher d'une taverne. Transporté à l'hôpital, il y mourra sans avoir repris connaissance. Edgar Allan Poe (1809-1849) a laissé derrière lui une œuvre considérable (un roman, des contes, des essais, des poèmes) qui lui ont valu, de son vivant, un succès mondial, particulièrement en France où il fut traduit par Charles Baudelaire - et ultérieurement par Stéphane Mallarmé. La vie, toujours précaire et souvent misérable de ce génie de la littérature américaine, mort prématurément, sert de fil conducteur à ce roman foisonnant et virtuose de Stephen Marlowe où, dans le cerveau enfiévré du poète en train de mourir, réalité et fiction se superposent et s'enchevêtrent, et où se croisent des personnages réels aussi bien qu'imaginaires. A l'énigme Poe, qui était fasciné par les kaléidoscopes, Stephen Marlowe propose dans Octobre solitaire, roman " à facettes " où se mèlent fantastique et poésie, tragique et humour, quelques réponses qui soulèvent autant de questions. Il fournit le kaléidoscope, au lecteur de reconstituer les images.