En cours de chargement...
Ce volume réunit les Salons de 1857 et 1859, qui jettent un pont entre le cosmopolitisme de l'Exposition universelle de 1855 et l'émergence de Manet, puis des Impressionnistes au fil des années 1860. Gautier, alors au faîte de sa carrière de critique, est devenu en décembre 1856, rédacteur en chef de la prestigieuse revue L'Artiste, qu'il s'efforce d'engager dans la quête de la modernité. Si sa critique reste fidèle au motto de l'art pour l'art, il se range à une appréciation plus sereine du réalisme – faisant sa paix avec Courbet – et se montre accueillant aux jeunes talents qui émergent, en promouvant des artistes aussi divers que François Millet, Ernest Meissonier ou Puvis de Chavannes.
Confronté tout à la fois au goût du Second Empire, à la seconde génération des paysagistes de plein air, aux peintres voyageurs et aux artistes ethnographes, il prend acte de la diversité des talents, et nous offre une image particulièrement riche du monde artistique, dans une capitale devenue " le centre vivant de l'art européen ".