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La poésie c'est comme les auberges espagnoles : chacun y trouve ce qu'il a apporté. Peu importe qu'on le lise différemment, même si c'est à l'opposé de ce qu'il est censé écrire. Il ne parle pas à tous, mais il parle pour tous, tel l'oiseau dans la forêt, et son message est caverne d'Ali Baba : à chacun son "Sésame" propre à dévoiler les trésors qui s'y cachent comme les étoiles au firmament en plein jour.
Il a le temps de voir venir la nuit... Pour lire un poète, d'abord ouvrez-le n'importe où. N'hésitez pas à sauter de page en page ; comme un piaf, il est dans son "arbre généalogique". Il vous dira trois mots d'envol ici, là quelques brindilles à faire un nid d'amour, plus loin l'ivresse d'une pluie bienfaisante, à moins qu'il ne s'agisse d'un feu au creux de ses mains dans l'espoir de réchauffer vos pieds.
Facile à reconnaître, il répète inlassablement deux ou trois notes qui lui trottent dans la tête et qu'il module à l'infini, nous invitant à l'attention. Sa renommée n'est tout au plus que l'écho qu'il éveille en toi, l'inconnu, son semblable qui médite et qui veille. Ecoute-le : son chant est unique.