Il y a comme un plaisir malade à se plonger dans les textes de l'autrichien Thomas Bernhard. Sa littérature vous sera soit insupportable soit absolument essentielle. L'entre deux n'existe pas.
Bernhard c'est avant tout un style. De longues phrases qui tournent et se retournent, se répètent avec de subtiles variations comme un noeud coulant glissé autour de votre cou.
Fuyez ou laissez le couler, c'est au choix, mais on vous aura prévenu.
L'histoire de Oui pourrait se résumer en quelques mots.
Le narrateur est un scientifique reclus dont le travail sur les anticorps se voit perturbé
par une terrible dépression. Son seul contact est un certain Moritz, agent immobilier, à qui il vient se confier comme à un thérapeute. Au moment de lui raconter son état surgissent deux clients, "les Suisses", un couple venu acheter un terrain pour construire leur maison.
La femme du couple, "la Persane" va rapidement devenir la bouée de sauvetage du narrateur, sa nouvelle confidente et son miroir. Il découvre en elle une femme au bord du gouffre. Elle se confie à lui lors de promenades. L'intensité de leur relation le sort de son propre marasme pendant qu'elle s'engouffre encore plus dans le sien.
Placé sous le signe de Schopenhauer et Schumann, ce texte intense et ravageur n'a d'optimiste (trompeur) que le Oui de son titre, dont le sens réel ne vous sera dévoilé qu'à la dernière phrase, et tombera sur vous comme un couperet.
"Vous qui entrez, abandonnez toute espérance", sauf celle de lire un des textes les plus marquants de votre vie.
Retrouvez mes coups de coeur sur Instagram : @maldoror.books
Attention chef d'œuvre !
Il y a comme un plaisir malade à se plonger dans les textes de l'autrichien Thomas Bernhard. Sa littérature vous sera soit insupportable soit absolument essentielle. L'entre deux n'existe pas.
Bernhard c'est avant tout un style. De longues phrases qui tournent et se retournent, se répètent avec de subtiles variations comme un noeud coulant glissé autour de votre cou.
Fuyez ou laissez le couler, c'est au choix, mais on vous aura prévenu.
L'histoire de Oui pourrait se résumer en quelques mots.
Le narrateur est un scientifique reclus dont le travail sur les anticorps se voit perturbé par une terrible dépression. Son seul contact est un certain Moritz, agent immobilier, à qui il vient se confier comme à un thérapeute. Au moment de lui raconter son état surgissent deux clients, "les Suisses", un couple venu acheter un terrain pour construire leur maison.
La femme du couple, "la Persane" va rapidement devenir la bouée de sauvetage du narrateur, sa nouvelle confidente et son miroir. Il découvre en elle une femme au bord du gouffre. Elle se confie à lui lors de promenades. L'intensité de leur relation le sort de son propre marasme pendant qu'elle s'engouffre encore plus dans le sien.
Placé sous le signe de Schopenhauer et Schumann, ce texte intense et ravageur n'a d'optimiste (trompeur) que le Oui de son titre, dont le sens réel ne vous sera dévoilé qu'à la dernière phrase, et tombera sur vous comme un couperet.
"Vous qui entrez, abandonnez toute espérance", sauf celle de lire un des textes les plus marquants de votre vie.
Retrouvez mes coups de coeur sur Instagram : @maldoror.books