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Cet ouvrage entend proposer un cheminement au coeur du thème de l'éternel retour, en littérature et en philosophie. A partir d'une lecture de la Peau de chagrin de Balzac, au sein de laquelle Raphaël Valentin se trouve invité à un banquet "dionysiaque", nous sommes conviés à ce cortège "où pas un des membres n'est ivre", comme l'écrivait Hegel dans la Préface de sa Phénoménologie de l'esprit. Ce livre interroge les fondements présocratiques et stoïciens de l'éternel retour, puis ses prolongements romantiques, qui invitent à questionner l'hypothèse d'un réenchantement du monde.
La thématisation nietzschéenne de l'éternel retour est réenvisagée à partir de la présence de Don Quichotte dans la Généalogie de la morale, en dialogue avec d'autres approches comme celles de Khalil Gibran et d'Hermann Hesse. L'éternel retour est alors conçu comme une pensée héroïque, au sens de Nietzsche, contre toute forme d'aliénation, au sens que Artaud prêtera à ce terme. L'objectif de ce livre est d'offrir une poétique de l'éternel retour, qui vise à se préserver de toute logique seulement décadentiste, et déployer ainsi une pensée véritablement ardente, que nous retrouvons à la fin de cet ouvrage à travers l'étude de quelques aspects de la poésie d'Anna de Noailles.