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Qui fut vraiment Pauline, dont la représentation oscille curieusement entre une image de Messaline et la Vénus triomphante ? Cette nouvelle biographie présente un triple intérêt : nous pénétrons dans son intimité et avons ainsi une vue plus personnelle de la vie familiale de l'Empereur. Nous assistons aux mondanités : moeurs, us et coutumes de la haute société napoléonienne (bals, relations, décors, palais, voyages, toilettes, vêtements et fournisseurs).
Sa maladie nous renseigne sur la médecine de l'époque soins, cures thermales, bains, remèdes. Sueur bien aimée de Napoléon, elle fut parfois un pion sur son échiquier. Son comportement d'enfant gâtée suffit-il à compenser une existence finalement assez triste ? Alain Pigeard éclaire sa personnalité, certes futile, égocentrée, inconstante, mais fidèle jusque dans le malheur, à son frère l'Empereur.
Dans son testament, elle pense — à quelques exceptions près — aux membres de sa famille, à ses amis, à ses domestiques, mais oublie ses amants... Il reste pour l'Histoire que Pauline, en posant pour Canova, nous a en quelque sotte légué une des plus remarquables statues de style néo-classique : quand on regarde la Venus victrix, le marbre est vivant.