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"Je fréquente de nombreux artistes, par la force des choses. Je
peux aussi bien vivre sans en voir aucun, simplement entouré
de chaises et de tables. Je ne dis pas tous les jours. De
préférence les jours de grand vent. Le reste du temps j'essaye
de diversifier mes relations bien que les gens soient peu
disponibles. Les prolétaires ? Ils sont très occupés. Les
chômeurs ? Ils sont trop stressés.
Les étrangers ? Je ne parle
pas leur langue. Les femmes ? Je suis trop timide. Les jeunes ?
Ils sont charmants mais manquent de maturité. Quelles que
soient mes tentatives, j'en reviens toujours aux artistes chez
qui l'on peut rencontrer des jeunes femmes matures,
étrangères, d'origine ouvrière, inscrites au R.M.I. et parlant le
français. Il en existe plus qu'on ne croit. Chez les hommes
c'est la même chose."