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S'il s'agit d'un constat, à n'en pas douter le manuscrit médiéval est au coeur de cet ouvrage. La recherche des sources autour d'un commanditaire ou d'un artisan, d'un copiste ou d'un " chasseur " de manuscrits, cette démarche de vouloir identifier l'identifiable devient alors inéluctable. L'auteur nous propose ici ses notes de bibliologie dont une large part tient au domaine breton, resté ouvert aux multiples échanges artistiques.
Du seigneur bibliophile au prélat, arguant de sa notoriété, du bourgeois aisé, avide de reconnaissance sociale, au " maistre " universitaire, le livre manuscrit est présentement mis en valeur, à l'exemple de ces Heures, ces livres de prières enluminés si populaires au Moyen Age, objet de pratiques dévotionnelles. L'histoire de la société médiévale ne peut s'écrire sans le livre et l'image. L'image partout présente.
L'image language. Au-delà de cette précieuse iconographie, le texte nous dévoile parfois les origines d'un manuscrit resté anonyme : une liturgie propre, le culte d'un saint local, aident ainsi à son identification. L'histoire des textes comme l'histoire des images reste inséparable de l'histoire des livres qui les transmettent. Mais derrière le livre se cache aussi l'homme. Destinataire ou collectionneur, copiste ou enlumineur, imprimeur, toutes ces personnalités s'insèrent dans un vaste shéma où chacun laisse inévitablement ses empreintes.
Dans ces notes de bibliologie, chaque livre prend place en une trame culturelle comme un maillon du savoir. Source d'interrogations multiples, le manuscrit illustre son époque. Cette compilation démontre à n'en pas douter son importance au sein de la société médiévale, à une époque où il atteint la mouvance des litterati laïcs, et pénètre les premières " librairies ".