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Gage de modernité et de transparence pour certains, l'exposition de la vie privée des responsables publics est dénoncée par d'autres comme une dérive qui entraînerait la démocratie vers le néant d'une politique spectacle dénuée de sens. L'ouvrage propose de s'écarter quelque peu de ces discours pour envisager plutôt la peopolisation dans son rapport à la présidentialisation de la vie politique française.
Son hypothèse centrale est que cette vie politique n'est pas seulement le produit des mutations du champ médiatique. Elle reflète également la façon dont les citoyens perçoivent un système politique qui tend à concentrer la capacité décisionnelle dans la personne du chef de l'Etat. Nous serions ainsi passés par trois stades successifs. La présidentialisation aurait d'abord été désirée par le corps social.
Elle aurait ensuite été intégrée comme un ordre naturel des choses. Tandis qu'aujourd'hui, elle ferait désormais l'objet d'un rejet plus ou moins diffus. A cette mutation correspondrait un glissement d'une peopolisation promotionnelle réservée aux personnalités de tout premier plan, vers une peopolisation banalisée et de plus en plus agressive. Avec le soutien de l'Université d'Angers