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Perdre la maison, la laisser derrière, de force ou par choix, c'est bien plus que quitter une coque faite de béton, de bois ou d'autres matériaux de construction. Cette maison, nous l'avons investie de nos gestes quotidiens, de nos pensées et de nos souvenirs. Nous l'avons modelée à notre image, selon nos goûts et nos besoins. En retour, la maison nous a conféré abri et sécurité, procurant confort et chaleur, non seulement pour le corps, mais aussi pour l'esprit.
Que se passe-t-il dès lors qu'elle est perdue ou quittée ? Cet essai — qui mélange habilement art, architecture, psychanalyse et philosophie — met en scène le deuil du réceptacle de vie qui n'est plus, tout comme cela se fait pour un défunt, puisque la maison est en quelque sorte le double de notre corps. Nécessaire et fascinant temps de transition, afin que puisse s'opérer l'investissement d'un lieu nouveau.