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Voici donc enfin la voix de Nathalie Chauvier. Une voix unique, révoltée et mordante, une voix qui manquait jusqu'ici à la poésie francophone belge. Et qui saura marquer ceux qui voudront bien l'entendre. Une existence de poèmes, des poèmes d'une existence, arrachés à l'urgence d'une écriture qui semble ininterrompue, interrompue beaucoup trop soudainement, et qui, d'image audacieuse en souffle subtil, vous fait réfléchir, frémir puis rire - poésie qui ouvre les débarras des abîmes de l'âme, y ramasse la poussière, l'examine, et l'assemble par les mots en couteaux et cristaux, pour aller orner et dépecer le monde.
Une poésie vécue, vécue de rages en tendresses, face à laquelle l'hystérie aveugle de notre époque aurait peut-être dû songer à capituler. L'époque n'aura pas eu, comme d'habitude, le tact vital - mais la poésie demeure, invite et transgresse.