" Les forces de l'université française sont puissantes, ses faiblesses aussi ; mieux connaître les unes et les autres peut contribuer à élaborer de nouvelles stratégies pour accompagner une évolution nécessaire. Se pencher sur l'université n'est pas se pencher sur le chevet d'un malade pour prescrire une ordonnance de remèdes. L'université n'est pas malade, vieille dame vouée à une adolescence éternelle ; elle est simplement plus que toute autre institution confrontée à de multiples défis : concilier création et transmission des savoirs, intégrer les nouveaux savoirs dans les savoirs établis, propager un esprit scientifique, marier la culture scientifique et la culture humaniste, composer entre formation générale et formation professionnelle. Pour qu'elle accomplisse le plus efficacement possible l'ensemble de sa mission et que notre pays dispose d'une université citoyenne, il faut porter toute l'attention qu'elles méritent aux questions universitaires. Il est fondamental de savoir observer et écouter ceux qui les posent : les acteurs de l'université tout d'abord, les jeunes et la société dont les attentes sont si pressantes. Parce que les pouvoirs autoritaires n'ont plus le pouvoir d'imposer ni forcément les meilleures solutions à proposer, c'est dans l'écoute, la délibération et la négociation qu'il convient de parvenir à un consentement éclairé et partagé. "...