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Autant lire Céline dans le texte est chose aisée, autant lire Rigodon est impossible si l'on n'est pas en train de devenir célinien soi-même. Or devenir célinien ne se peut que si l'on lit Céline dans l'ordre de l'écriture et de la vie des hommes de 1914 à 1945, d'une guerre l'autre. Lire Céline revient à pouvoir une littérature qui sache être nietzschéenne en 1914 (les guerres du 20ème siècle), heideggérienne en 1945 (la mort de Dieu) et proustienne en 1960 (le temps retrouvé à la fin de la modernité).
C'est ici et maintenant : Nietzsche, Heidegger et Proust sont dans le même train que Céline et Lucette, en direction du Nord, la terre froide du poème.