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Peut-être n'écrivons-nous des poèmes que pour reprendre inlassablement certains mots, "neige" par exemple. Un soir, enfants, nous voyons la neige qui commence à tomber : le jour suivant, nous nous éveillons dans un monde que nous reconnaissons à peine, élargi, aimé, à l'image des rives, le nouveau monde. Aucun miracle ne dure, aucun pourtant ne disparaît, les mois dans les poèmes en raniment le désir et en rouvrent l'horizon.
Nous écrivons une perpétuelle préface à la neige.