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Première ligne (Rudy Ricciotti) L'imaginaire de la ligne : "Première ligne" , comme au front sur les champs de bataille. "Première(s) ligne(s)" à l'instar d'une esquisse, une ébauche, la conception d'un projet, le début d'une histoire. Une posture, un imaginaire... il y a les deux chez Rudy Ricciotti pour qui l'architecture est une ligne d'écriture. Une ligne conductrice qui peut être ascendante, descendante, adjacente, sécante, droite, courbée, médiane ou brisée, telles les lignes creuses en typographie.
Une ligne comme un récit : la Méditerranée, bien sûr, mais c'est valable aussi pour celle bleu-gris des Vosges, ou encore une autre que l'on a baptisée "Maginot" avant que ne soit instauré cette ligne qui signifia la démarcation entre la France libre et la France occupée... une ligne de mire, de tir, ligne de défense, de survie ou ligne de flottaison. La ligne d'horizon forcement, des crêtes aux faîtes ; la ligne qui partage les eaux et la terre ; la ligne de perspective, maritime, aérienne, ou ferroviaire comme "l'azur" .
La ligne verticale, transcendantale, rigoureuse et laborieuse, mystique, apostolique et romaine. La ligne qui ondule et varie, qui peut être claire ou sombre, et - au regard de la loi - blanche, jaune ou rouge. C'est selon l'humeur, l'engagement, l'époque. Il y a encore la ligne érotique, la ligne de hanches d'une silhouette inconnue croisée dans la rue, la ligne de chance, de courtoisie ou de conduite, et fatalement la ligne de vie.
La ligne de départ, et celle d'arrivée. La première et la dernière ligne. Et enfin la ligne infinie, ces deux lignes droites parallèles qui, pense-t-on, ne se croisent jamais. "Mais personne n'a été jusqu'au bout pour le vérifier" .