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1945. Dans un pays encore mutilé par la guerre et l'Occupation, pénuries et rationnements rythment les jours des Français. A Bordeaux, l'envers des quais aux allures majestueuses, est un quartier peu considéré, méprisé même, où les enfants se sont inventé un autre monde. De la laideur et la tristesse environnantes, font un archipel de bonheur et leurs jeux reflètent ces contradictions. Quelques figures de ces années-là : Luis le docker lecteur de Proudhon, le Vieil Homme, Georgette la loteuse habitent toujours les souvenirs de jeunesse de Fanny.
Soignée par Jeanne, l'infirmière, Fanny revit chaque soir à travers les récits qu'elle lui livre ces années d'un demi-siècle convulsif où éclatent de violents conflits sociaux, dans le même temps où débutent d'inévitables guerres coloniale Une bêtise de jeunesse enverra Paul, qui vit depuis l'enfance un amour fou avec Mauricette, se battre en Indochine. Cet amour passionné les sauvera avant de les perdre.
Et Fanny aussi verra ses rêves de jeunesse se fracasser lorsque ses études s'interrompront. "Prenez grand soin de m'oublier"... la dernière phrase laissée par Fanny à Jeanne. Comme un legs, un avertissement, un conseil ? Un devoir peut être même pour Jeanne, Paul, Amidon, les survivants... devenus des héritiers sans testament.