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En 1865, Ernest Renan se rend en Grèce, et notamment à Athènes, sur les traces de l'apôtre Paul. Travaillant à la rédaction de son Histoire des origines du christianisme, il cherche à comprendre pourquoi, au Ier siècle, les philosophes athéniens, épicuriens et stoïciens, n'ont pas adhéré au discours de Paul à l'Aréopage, et comment cette non-rencontre a transformé Paul dans sa mission d'évangélisation.
Pour Ernest Renan, à 43 ans, la visite de l'Acropole et de ses temples le plonge dans une profonde réflexion, aussi bien sur ce qu'est devenue la civilisation depuis la Grèce antique que sur sa propre quête d'homme, s'abreuvant aux sources de la vérité : " Et puis, si tu savais combien il est devenu difficile de te servir ! Toute noblesse a disparu. Les Scythes ont conquis le monde. Il n'y a plus de république d'hommes libres ; il n'y a plus que des rois issus d'un sang lourd, des majestés dont tu sourirais.
" Elégante et puissante, aérienne et sensible, publiée une première fois dans la Revue des Deux Mondes en 1876, la Prière sur l'Acropole deviendra ensuite un des chapitres de Souvenirs d'enfance et de jeunesse de l'auteur, publié en 1883 ; d'ailleurs, elle est encore considérée comme une oeuvre marquante d'Ernest Renan. © Mazeto Square.