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Les Constitutions de la R.D. Congo sont apparues comme des parenthèses entraînant des conflits ou comme des résultats éphémères et fragiles des terribles négociations. Le pays est identifié comme un pays producteur et consommateur permanent des Constitutions. Il est en quête constante d'une identité constitutionnelle. En effet, les mécanismes d'établissement des Constitutions congolaises n'ont pas garanti la stabilité institutionnelle.
Ils semblent être des arrangements entre les acteurs majeurs en présence avec une forte implication de la communauté internationale. Les institutions issues de toutes ces Constitutions ont toujours fonctionné sous un goût d'inachèvement en augurant ainsi les incohérences à base d'inadaptation et de dysfonctionnement suite à la non-prise en compte des réalités locales du pays, mais aussi aux mimétismes et à l'accommodation aux impératifs conjoncturels et individuels.
Cet ouvrage est une analyse pour la stabilité institutionnelle et politique de la R. D. Congo, gage du bien-être collectif. Les Constitutions étant d'abord nationales, il faut prendre en compte des conditions historiques de chaque peuple pour leur production, afin d'éviter l'idéalisation des droits avec pour éventuelle conséquence le désenchantement de la cohésion sociale. Vouloir juger de la vitalité des institutions politiques africaines à leur ressemblance aux institutions correspondantes en Occident comporte le risque de tomber dans un mimétisme institutionnel aveugle et sans contenu opérationnel réel.