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Roman à la seconde personne du singulier, Procédure Dublin raconte les trois jours qui vont bouleverser la vie d'une femme, bourgeoise à la retraite, bénévole dans une association humanitaire, partie rendre visite à une jeune Malienne, migrante retenue dans un Centre de rétention administrative avant sa reconduite à la frontière. Ce roman ressemble à un "road movie" : les personnages (pour l'essentiel des femmes) se déplacent constamment, en voiture, en train, en avion, par choix personnel ou contre leur gré, guidés par un GPS ou par l'instinct de survie.
Psychologique, sociologique, Procédure Dublin est aussi, en filigrane, un roman politique. Un "road book bluesy" et une méditation âpre, du don de soi au retour sur soi, Procédure Dublin nous offre un condensé émotionnel, sans fard ni pose, d'un tragique contemporain, présent et urgent.
Le parcours d'une migrante
Une retraitée fait du bénévolat dans une structure d'accueil pour femmes à la rue. Elle ne trouve pas particulièrement de sens à sa vie entre une pré-retraite qu'elle regrette, des enfants absents, un ex-mari décédé d'un AVC... Nostalgique du passé et de sa jeunesse, elle va venir en aide à Aminata, une migrante, qui a fuit le Mali en passant par l'Italie et qui se trouve à bout de force de procédure et de galères pour survivre. Tout le livre est écrit à la seconde personne du singulier ce qui percute le lecteur et rend le récit vif et intense