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Odile Jacquemin est architecte urbaniste et docteur en histoire culturelle ; elle a fondé en 1995 MALTAE - Mémoire à lire, territoire à l'écoute - dont elle est toujours l'une des chevilles ouvrières, pour y explorer les pratiques du métier d'historien du paysage dans une ingénierie culturelle territoriale. L'objectif d'une culture partagée, héritière des missions d'éducation populaire, vise l'exercice de la démocratie et l'appropriation par le citoyen des domaines de l'aménagement du territoire, de l'architecture ou de l'urbanisme, très souvent monopolisés par le monde de l'expertise.
Ses recherches portent sur la médiation de la complexité, notamment à partir du paysage, posé entre arts et sciences, pour partager points de vue et croisements de regards. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrage dont Eaux et fontaines du Var, publié chez Edisud en 1996, Hyères, territoires littéraires, des Iles à la ville et Hyères, une ville en images publiés en 1998 et 1999 aux éditions Mémoire à lire, territoire à l'écoute.
Elle publie ici le sixième et dernier chapitre de sa thèse de doctorat consacrée à l'histoire du paysage hyèrois : Hyères et la rade, la formation d'un paysage urbain entre terre et mer, de 1748 à nos jours. Son propos concerne l'histoire des temps présents et la question délicate de la transition entre l'exercice d'histoire et celui de l'évaluation : Verser au débat public le matériau d'une thèse universitaire est, à un moment où électeurs et candidats accordent une plus grande attention à la question du projet urbain, une occasion pour l'auteur de poursuivre son plaidoyer pour faire de l'histoire une science de l'action et de l'histoire du paysage un outil de médiation et de pédagogie du citoyen.
Sortir le paysage du discours du "beau" et les politiques du paysage de "l'embellissement" pose, au coeur de la réflexion sur l'aménagement durable, le paysage comme ressource et ressourcement. N'est-il pas d'abord une énergie renouvelable, une ressource gratuite, un bien public, accessible et appropriable par tous, une attitude pour partager un territoire et une démarche pour résister aux effets de la privatisation du littoral ?