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Que retient-on d'un film ? Que se produit-il lorsqu'un film laisse son empreinte sur la cire molle de notre mémoire ? C'est par le biais d'une sémiotique de la spectature que cet essai cherche à répondre à ces questions. On y étudie entre autres le rôle de l'imagination et de la memoria pour comprendre comment le spectateur s'approprie le film qu'il regarde et l'intègre à l'ensemble des systèmes de signes qu'il possède déjà.
Le résultat de ce processus est appelé figure. La figure est l'empreinte laissée par un film telle que sémiotisée par la spectature. C'est aussi le fondement de la culture filmique et l'artefact principal de ce musée imaginaire du cinéma que chaque spectateur possède et où il conserve ce qu'il a retenu du cinéma. L'enquête est menée à partir d'un film unique et, plus particulièrement, à partir d'un épisode de ce film : Psycho d'Alfred Hitchcock et le célèbre meurtre sous la douche.
Après avoir décrit la forme de l'épisode, on cherche ici à en comprendre la valeur pour l'imaginaire du spectateur, à cerner la figure qui se dégage d'un acte de spectature. On cherche ensuite à rendre compte de la rémanence de cette dernière au sein d'une série mettant en jeu un groupe de films (Psycho II, Dressed to Kill, Carrie, The Funhouse, Pacific Heights, Halloween, Sleeping with the Ennemy et plusieurs autres) au contact desquels la spectature poursuit l'expérience figurale initiale.
Le point de vue adopté dans cet essai cherche à se distinguer des études sur la réception filmique qui, par souci d'objectivité scientifique et pour éviter tout impressionnisme critique, se sont réfugiées la plupart du temps du côté des théories de la communication. Le spectateur dont il est question ici ne communique pas avec les films ni avec leurs auteurs. Ce n'est pas non plus un Spectateur Modèle ou Idéal.
C'est un spectateur bien réel, qui laisse parler son imaginaire dans l'espoir qu'il en rejoindra d'autres.