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Après avoir longtemps été mise à la marge des études en histoire de l'art, la question de l'ornement fait aujourd'hui l'objet d'un regain d'intérêt considérable et de profonds renouvellements théoriques et méthodologiques. S'inscrivant dans un champ de recherche en plein (re)développement, le propos de cet ouvrage est de questionner la nature, les fonctions et les usages de l'ornement à un moment particulier de son histoire : les Temps Modernes.
Comment l'ornement a-t-il pu être compris, exploité, légitimé, canalisé par un discours qui s'est cristallisé autour des genres et de leur hiérarchie ? Face à ce discours, comment l'ornement a pu réellement faire sens dans l'histoire des arts et comment l'histoire de l'art comme discipline peut aujourd'hui en rendre compte ? Si la nature de l'ornement réside dans sa transversalité, ou sa capacité à affecter selon des modalités diverses tous les genres artistiques, quels sont les spécificités et les rôles qu'il tient dans chacun de ces domaines artistiques ? Comment l'ornement a pu faire sens au sein d'un réseau d'acteurs multiples, constitué des artistes et des commanditaires d'une part et des spectateurs d'autre part ? Pour comprendre les jeux et les enjeux qu'il recouvre et les multiples sens qu'il revêt au cours de la période des Temps Modernes, l'ornement est interrogé ici à travers une grande diversité de corpus et de méthodes : de l'architecture aux arts décoratifs, de la peinture à la gravure, des sources textuelles au traitement des formes et des matières, de l'Italie aux Pays-Bas, de la France à l'Angleterre, du Quattrocento au siècle des Lumières, le phénomène ornemental est abordé à travers des approches multiples et croisées, historiographique et méthodologique, historique et théorique, formelle, fonctionnelle et iconologique.