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Les ravines du devant-jour sont les paysages de l'enfance, l'avant-dire de la vie. Le petit chabin, "nègre et pas nègre, blanc et pas blanc à la fois" , vit sur la propriété de son grand-père, Papa Loulou : plus de trente et quelques hectares de mornes bossus, de champs de canne à sucre, de jardins d'ignames et de choux de Chine, bien loin du bourg de Grande-Anse du Lorrain et encore plus de Fort-de-France.
Douce errance créole entre les "grands-mères, la marraine, et leurs amis, toutes personnes de grand maintien et d'ardente amour" , parmi ces êtres non pareils au commun des mortels : djobeurs, crieurs, accoreurs, quimboiseurs, conteurs, passeurs des mots qui vont faire de l'enfant un relayeur de parole. Parole de poésie, parlure de nègre, de créole et de français "enliannés" , qui seule peut faire resurgir l'exacte lumière des ravines de l'enfance.