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Au moment où les premières cabines de photomaton sont apparues en 1928, les surréalistes s’y sont précipités. « C’est un système de psychanalyse par l’image » pouvait-on lire la même année dans la revue Variétés. Très vite ce procédé simple va être détourné de son usage premier, et ouvrir un nouveau champ à l’improvisation et à l’expression artistique. Au terme d’un processus psychanalytique de près de 30 mois, au début des années 1980, Baczynsky produira 244 autoportraits automatiques grand format sur lesquels il mime ses sentiments après la séance : la colère, la joie, les pleurs… Il ajoute quelques mots griffonnés au dos de l’image, réflexions, pensées crues ou impertinentes, révélant ainsi les émotions ressenties pendant la séance ou rêves relatés à l’analyste.
Cet ouvrage montre une sélection des 100 meilleurs portraits qui rappellent l’extraordinaire série de « têtes d’expression » que le sculpteur allemand Franz Xavier Messerschmidt réalisa à la fin du XVIIIe siècle à partir de son propre visage. Dans le contexte de la psychanalyse, Baczynsky nous offre la version photographique d’un nouveau Traité des émotions. Une introduction de Clément Chéroux décrypte le geste de l’artiste et l’inscrit dans un demi siècle d’histoire du photomaton, médium à part entière.
L’ouvrage est complété d’un essai du psychanalyste Horacio Amigorena.