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C'est un véritable génocide culturel d'avoir pratiquement supprimé l'enseignement de l'histoire en général et de l'histoire de France en particulier. Comment entrevoir l'avenir de la France si on ignore aussi dramatiquement les circonstances et les tumultes de sa genèse. Sous l'impulsion des grands Capétiens, elle a réussi à devenir un royaume rassemblé autour de son roi, affirmé son identité, son unité, et conquis sa grandeur en se libérant de l'emprise des Habsbourg par les traités de Westphalie et des Pyrénées.
Pendant ces années, l'avenir de la France s'est constitué dans une destinée historique. A partir du gouvernement personnel de Louis XIV, la France a commencé à marcher vers son déclin. Certes, ce règne a été, semble-t-il, le plus glorieux. La France était à l'apogée de sa puissance, elle dominait le monde civilisé, qu'elle illuminait notamment par le rayonnement de sa culture. Seulement cette lumière française qui éclairait le monde devenait progressivement une lueur qui jaillissait d'astres en train de s'éteindre.
Louis XIV avait commis trois fautes : il ne servait pas la gloire de la France, mais se servait de celle-ci pour illuminer sa propre image. Il avait bâti Versailles sans prendre conscience qu'il coupait le lien magique de l'alliance permanente qui unissait le roi à la roture, c'est-à-dire le peuple et non la populasse. Et enfin, crime majeur, il avait brisé l'unité du royaume en révoquant l'Edit de Nantes.
Il n'était plus le roi de tout le royaume et de tous les Français. Puis progressivement, après la tragédie de la Révolution, l'avenir de la France n'a plus été marqué par ses dimensions historiques mais par les facéties de multiples théories intellectuelles, doctrines, idéologies qui se sont livrées à un inutile combat politique. Telle est la situation actuelle de notre pays dont le récent scrutin présidentiel témoigne de sa dislocation.