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En 2019, Kazuyoshi Yoshikawa achevait la troisième traduction japonaise d'A la recherche du temps perdu, fruit d'une aventure éditoriale de près de dix ans. Comment rendre accessible ce monument de la littérature française à la civilisation nipponne, en se distinguant de ses prédécesseurs ? Une langue si éloignée de la nôtre peut-elle rester fidèle au style proustien ? C'est en quelque sorte dans son cabinet de travail que nous fait pénétrer l'auteur.
S'appuyant sur de nombreux exemples, il nous livre les secrets de sa traduction, des méthodes mises en oeuvre aux choix adoptés pour conjuguer lisibilité du discours et prise en compte du contexte de l'époque. Il évoque ainsi les problématiques de la phrase proustienne et de l'appareil critique, indispensable à la restitution du sens. Mais au-delà des principes d'établissement du texte, l'expérience du traducteur se révèle d'une incroyable fécondité car elle éclaire l'oeuvre sous un jour nouveau.
Kazuyoshi Yoshikawa dévoile ici des réflexions inédites sur divers pans du roman, dont la mondanité et le modernisme, la judéité et l'homosexualité, et le sadomasochisme. Cet ouvrage donne à lire le cycle de quatre conférences que le spécialiste nippon de Proust aurait dû prononcer au Collège de France, en mars 2020, et qui fut brutalement interrompu par la vague pandémique.