En cours de chargement...
Né à Saint-Nazaire en 1898, c'est après quelques années passées à Paris que René-Yves Creston "découvre" la Bretagne vers 1920. En 1923, il est l'un des fondateurs du mouvement artistique des Seiz Breur qu'il animera avec Jeanne Malivel dont il a fait la connaissance à Paris. Sur un chalutier de Fécamp, il participe à différentes campagnes de pêche qui le conduisent dans le Grand Nord. En 1933, le voilà au Groenland sur le Pourquoi-Pas ? dans l'expédition du commandant Charcot dont il est le peintre officiel.
Chargé de mission au musée de l'Homme, il effectue un voyage d'étude aux îles Féroé et en Islande, en 1939, année où il obtient un diplôme d'études supérieures d'anthropologie et d'ethnologie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, certains mettent en avant ses actes de résistances au sein du réseau du musée de l'Homme, d'autres reprochent ses liens avec des militants nationalistes, des articles dans l'Heure Bretonne, ou sa participation à l'Institut celtique de Bretagne.
Au lendemain du conflit, Creston, qui intègre le CNRS en 1949, reprend ses recherches sur le costume breton et poursuit ses travaux sur l'ethnologie maritime qui le conduisent à Naples et en Sicile. Dans les années 1950, il participe à la rénovation des musées de Quimper et de Rennes avant d'occuper le poste de conservateur de celui de Saint-Brieuc jusqu'à son décès en 1964 à Etables-sur-Mer. Toute sa vie, Creston demeurera un artiste (peintre, illustrateur, céramiste...), mais aussi un homme engagé, un militant qui le voit présider l'association Ar Falz à partir de 1961.
Si l'on ajoute son intérêt pour l'archéologie sous-marine, on prend la mesure de l'activité débordante et éclectique de celui qui, en France, est par ailleurs un acteur marquant du passage du folklore à l'ethnologie du proche. Les douze contributions du présent volume s'attachent à mieux comprendre une personnalité qui cherche à allier art, science et militantisme.