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La peinture se passe de mots. Pourquoi risquer de la trahir ? Lorsqu'au printemps, je suis allé à Arthous pour rencontrer Solange Toutenuit, c'est elle qui m'a mis à l'écoute. A l'écoute de la rumeur des images. A l'écoute de la rumeur des lieux qui perpétue à nos oreilles l'écho des guerres, des scandales, des jours de liesse et le silence des prières. Tout ce qui fut et, peut-être, tout ce qui sera.
J'ai porté ses peintures, quelque temps, dans le balluchon de la pensée. Jusqu'à les sentir entrer en résonance non plus avec les voûtes, l'histoire, la pierre, le lieu mais avec l'écriture. Dès lors, il ne pouvait s'agir que de poésie. La poésie qui voudrait prêter la parole à l'indicible. Dire, un peu, cette rumeur.