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Le foisonnement et l'expansion des courants religieux, des mouvements magico-religieux et mystico-religieux, dans le monde, donnent à penser que l'on est passé à l'ère de l'industrie de la foi. Au Cameroun, comme partout ailleurs, toute cohabitation religieuse peut déclencher des rivalités et/ou des conflits religieux. En réalité, qu'importent leurs doctrine et enseignement, les religions ne s'aiment pas, elles se tolèrent juste et parfois.
Et lorsque cette tolérance perd son étanchéité, elle crée des fuites aux conséquences chaotiques. Pour cela, au Cameroun, il ne suffit pas de se convaincre que ce qui arrive aux autres ne peut nous arriver, ni, pire encore, de se leurrer que "le Cameroun, c'est le Cameroun". Le pays ne doit faire l'économie d'aucun moyen, d'aucune disposition, d'aucune responsabilité, etc. pour garder à l'oeil la cohabitation religieuse sur son sol.
Et, sans disqualifier ou sous-estimer ce qui est fait, jusqu'ici, à ce sujet, de nouvelles pistes sont à explorer. Après une autopsie de la typologie et des degrés de manifestations des rivalités et des conflits religieux, le présent livre apporte une contribution à l'évitement du processus de métamorphose de ceux-ci de la phase passive à la phase explosive.