En cours de chargement...
Pourquoi se pencher sur les ruptures de parcours, au moment où l'éducation tout au long de la vie prend le relais de la formation continue et de l'éducation permanente dans nos sociétés ? Parce qu'en dépit de cette volonté de prolongement et de continuité, ces crises, ruptures et transitions ne sont pas de simples exceptions, mais participent de la substance même de l'éducation et de la formation des adultes dans les sociétés postindustrielles.
Deux facteurs majeurs sont à l'origine d'une telle évolution. D'une part, les savoirs occupent une place de plus en plus importante dans l'accès à l'emploi et à la vie sociale ou citoyenne. D'autre part, le développement de l'industrialisation et des techno-sciences contraint les individus à développer un capital de compétences, à multiplier leur participation à des activités de formation. C'est dire combien chaque adulte essaie de sécuriser comme il le peut son itinéraire.
Mais il est bien difficile d'anticiper son avenir et de faire face aux aléas de conjonctures de plus en plus mouvantes. C'est pourquoi de nouveaux modes de construction des parcours s'organisent, souvent à tâtons, dans un enchaînement de saisies d'opportunités, en pièces souvent disjointes, et de ce fait se parsèment d'interruptions, de détours et de changements de cap. Que nous apprennent ces ruptures sur les individus qui les vivent et sur les sociétés auxquelles ils participent ? Quel est leur sens ? Cet ouvrage regroupe des contributions françaises, québécoises et suisses romandes qui offrent autant de regards croisés sur ces discontinuités et ce qu'elles nous révèlent.